C’était il y a quatre siècles, un anniversaire marquant qui est appelé “jubilé” des quatre cents ans des apparitions de sainte Anne, grand-mère de Jésus, à un paysan breton de Pluneret, Yvon Nicolazic.
Le 7 mars 1625, comme Yvon Nicolazic récitait son chapelet, vers 23h, une grande clarté illumina sa chambre et, au milieu de la clarté, le flambeau que dans son apparition tenait parfois sainte Anne apparut ; puis, peu après, sainte Anne elle-même : « Yvon Nicolazic, lui dit-elle, appelez vos voisins. Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira. Vous y trouverez l’image qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis ».
Nicolazic appela son beau-frère et quatre de ses voisins. Le flambeau les conduisit au champ du Boceno ; là, il s’éleva et s’abaissa à trois reprises et disparut dans le sol. Nicolazic marqua aussitôt du pied l’endroit et dit à son beau-frère de creuser.
Bientôt un bruit sourd indiqua que le fer de la « tranche » avait heurté une pièce de bois que l’on acheva de dégager à la lueur d’un cierge de la Chandeleur : c’était l’antique statue de sainte Anne encore reconnaissable malgré son long séjour en terre. Sainte Anne avait choisi ce signe pour authentifier la mission d’Yvon Nicolazic.