Eglise St Pierre & St Paul de Guidel – Deux observations …

Dimanche 29 juin, fête patronale de Saint Pierre et Saint Paul, messe à 10h30 suivie d’un grand barbecue partagé aux logis de Kerdrien à Guidel Plages. Belle vue sur Groix !
Chacun apporte saucisses, salade composée ou bien dessert à déposer sur un buffet.
Apéro offert par la paroisse.

A cette occasion, l’envie de vous partager deux observations sur notre église de Guidel relatées par Yves Carrio, Président Histoire & Patrimoine de Guidel.

Chacun d’entre nous a certainement eu l’occasion d’entrer dans l’église par le porche sans pour autant prêter attention aux inscriptions incrustées sur une pierre posée à l’entrée de l’édifice. Le texte (sans doute incomplet) est le suivant :

Le corps de Marie-Louise Loher, femme Rivalain
Décédée le 15 novembre 1818, âgée de 80 ans
Elle fut tendre mère, bonne épouse, fervente chrétienne
Priez Dieu pour elle.

Mais qui était Marie-Louise Loher ?

Elle naît le 17 novembre 1738 à Quéven. Elle est fille de « Maître » Jean Loher, qui exerçait le métier de menuisier, et de Louise Tallec. Marie-Louise se marie le 9 février 1767 à Quéven avec le « Sieur » Louis-Joseph Rivalain, marchand de draps au bourg de Guidel.

La défunte ayant un frère prêtre peut expliquer (sans aucune certitude) l’installation de la pierre à l’entrée de l’église. La pose de cette pierre tombale à cet endroit lors du déplacement du cimetière en 1860 est une autre hypothèse (avant 1860, le cimetière se trouvait autour l’église). Une pierre qui, en 2025, garde toujours une grande part de mystère.

Un article du Nouvelliste du Morbihan, du 7 août 1926, précise que l’abbé Le Cam, vicaire à Saint Christophe de Lorient, en route vers le site de Saint-Maurice, s’est arrêté à Guidel. A sa descente du tramway, avant de poursuivre sa route, il visite l’église de Guidel.

Quelle ne fut pas sa surprise de constater que les chaises étaient disposées de façon que les fidèles, au lieu de regarder vers le cœur, se faisaient vis-à-vis des deux côtés de la nef. Une explication possible à l’étrange positionnement des chaises peut être la suivante. Durant la messe, pour permettre aux fidèles, à genoux ou assis, de faire face à l’autel, les chaises devaient être retournées à plusieurs reprises, engendrant un brouhaha peu propice au recueillement. La disposition des chaises, disparates et en mauvais état, ne simplifiait cependant pas le contrôle de la location annuelle que les fidèles devaient acquitter.

En 1928, la décision fut prise d’installer des bancs simplifiant ainsi la vie des fidèles durant les offices. Plusieurs menuisiers guidelois participèrent à la réalisation du chantier : Jean-Louis Le Quintrec, Louis Bouler, Grégoire et Isidore Gautier, Pierre Hoellard et Joseph Furet. La numérotation de chaque banc et de chaque place facilita par la suite le contrôle de la location. Au moment où le renouvellement des bancs de l’église est terminé, on en retrouve encore de nos jours et datant de cette époque, dans les transepts de l’église. Même usagés ils complètent l’équipement mobilier des chapelles et s’avèrent bien utiles au moment des pardons.