La chapelle a été construite par l’évêché de Guéméné-sur-Scorff, dynamitée en février 1932, puis déplacée de 7 mètres en 1961, par l’évêché de Vannes. 300 mètres plus bas, le lavoir de Kergornet reçoit la bénédiction, chaque année fin avril
Une statue ancienne de Sainte Anne dans la chapelle peut laisser supposer qu’en 1464 (date de création de la chapelle) le lieu était dédié à la patronne des bretons. Cependant, dès 1616, on retrouve le toponyme de « chapelle Nostre-Dame de Kergornet » pour désigner l’édifice religieux du village placé sous la protection de la Vierge Marie.
Au fil du temps, le 1er mai, à Kergornet, se développe un pardon particulièrement fréquenté par les nourrices. Par ce pèlerinage, ces dernières souhaitaient obtenir la grâce d’avoir du lait et de le conserver. A l’intérieur de la chapelle actuelle, une Vierge allaitant l’enfant Jésus rappelle la dévotion des nourrices mais aussi des jeunes mamans désireuses de nourrir leurs bébés au sein. Le déroulement du pardon restera de longues années immuable: une messe le matin, les vêpres en début d’après-midi, une procession à la fontaine uniquement réservée aux femmes et aux gens d’Eglise, la statue de la Vierge portée par quatre jeunes femmes.
Après la Seconde Guerre mondiale, c’est dans les ruines de la chapelle dévastée que se déroule le pardon. En 1960, le dernier pardon à ciel ouvert est célébré par l’abbé Jégat, aumônier au lycée Saint Joseph de Lorient. Le 1e mai 1961, le pardon revêt une solennité particulière. D’abord, pour la première fois depuis la fin de la guerre, ce n’est pas au milieu des ruines mais à l’intérieur d’une magnifique chapelle presque entièrement restaurée, que Notre-Dame de Kergornet est honorée. Présidé par le RP Dom Colomban, abbé de l’abbaye Notre-Dame de la Melleray (Loire-Atlantique), le pardon se déroule sur deux jours. Le dimanche 30 avril à 15h les fidèles assistent aux premières vêpres. Le lundi 1er mai, une première messe à 7h30 précède la grand’messe de 11h et la bénédiction de l’autel. La pluie viendra hélas contrarier les cérémonies de l’après-midi et empêche le déroulement de la procession à la fontaine. Le 1er mai 1962, le pardon, l’un des plus suivis de la région, connait un éclat particulier. Dans une chapelle entièrement restaurée, Monseigneur Le Baron, vicaire général, préside les cérémonies. Il est accompagné des chanoines Gueho (Pont-Scorff), Le Bail (Guidel), Collet (Plouay) et Morvan (Quéven). A 10h30, la grand’messe chantée par l’abbé Le Lan, recteur de Gestel, fut suivie de la bénédiction de la chapelle par Mgr Le Baron. L’après-midi, après les vêpres, sous un soleil éclatant, les pèlerins rejoignent la fontaine aux chants des cantiques bretons. Si les mamans étaient nombreuses pour honorer la « Vierge allaitante », on remarquait aussi les agriculteurs venus demander, comme chaque année, des récoltes fructueuses. Le pardon qui se pratique de nos jours a perdu de son éclat mais il reste cependant inscrit au calendrier paroissial de Gestel.
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Coordonnées GPS de la chapelle Notre-Dame de Kergornet : 47.89058662204663, -3.752609545782266